samedi 30 avril 2016

Les Sharks débloquent à temps pour l'emporter 5-2 face aux Preds

http://www.rds.ca/hockey/lnh/

Predators 2 - Sharks 5

SAMEDI, 30 AVR. 2016. 01:03

SAN JOSE, Calif. - Joel Ward a brisé l'égalité contre son ancienne équipe avec 8:11 à jouer en troisième période afin d'aider les Sharks de San Jose à battre les Predators de Nashville 5-2, vendredi.
Ward a aussi mis la table pour Tomas Hertl, qui a inscrit le but égalisateur en avantage numérique plus tôt dans l'engagement.

Les Sharks ont pris les devants 1-0 dans cette série de deuxième ronde en remportant une partie éliminatoire après avoir tiré de l'arrière après deux périodes pour la première fois depuis 2011.
Logan Couture a ajouté le but d'assurance dans un filet désert avant que Tommy Wingels ne l'imite quelques instants plus tard. Martin Jones a réalisé 29 arrêts dans la victoire.
Mike Fisher et Ryan Johansen ont enfilé l'aiguille pour les Predators, qui ont alloué cinq buts en troisième période après avoir eu seulement une journée de congé depuis leur gain de 2-1 contre les Ducks d'Anaheim lors du match numéro sept, mercredi. Pekka Rinne a bloqué 33 tirs.
Ward, qui a eu sa part de succès en séries éliminatoires, a prouvé une fois de plus qu'il pouvait faire le travail lorsqu'il a accepté une passe de Joonas Donskoi avant de déjouer Rinne.
Il avait d'abord été l'artisan de cette remontée en refilant le disque à Hertl, posté à la gauche du gardien des Predators.
Couture a enregistré le but de la victoire en redirigeant une savante passe de Joe Pavelski au-dessus de la mitaine de Rinne.

Le Canadien a-t-il tiré les leçons de son élimination de 2015?

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

Michel Therrien
Michel Therrien (Source d'image:PC)

Alors que le deuxième tour des séries éliminatoires s’amorce dans la LNH, je ne peux m’empêcher de penser à l’élimination du Canadien par le Lightning de Tampa Bay la saison dernière. À la suite de cette élimination, j’avais d’ailleurs identifié quatre raisons pour lesquelles les Montréalais n’avaient pas été en mesure d’accéder à la finale de l’Association Est.
Nous savons tous que le rendement du Canadien en 2015-2016 n’a pas rencontré les attentes de personne, mais le club aurait-il pu éviter pareille régression en apprenant des problèmes expérimentés lors de leur dernière présence en séries? J’ai jeté un coup d’œil aux observations que j’avais faites à ce moment et je les ai comparées avec la performance de l’équipe au cours de la dernière campagne.
Voyons voir maintenant où Marc Bergevin et Michel Therrien ont fait des progrès et où l’organisation doit encore tirer des leçons du passé.
1. La production offensive continue d’être en baisse au mauvais moment
Carey Price et la défense montréalaise ont alloué moins de 2,5 buts durant leur parcours éliminatoire de 2015. N’empêche,  peu importe si son jeu défensif est à point, une équipe ne peut pas connaître du succès et avancer si la production offensive est en baisse. En séries l’an dernier, le Canadien a marqué en moyenne à peine deux buts par match. Jamais au cours du calendrier régulier 2014-2015, le CH a été aussi inefficace.
Les Montréalais se sont-ils améliorés la saison dernière? Le tableau ci-dessous montre les moyennes de buts pour et les moyennes de buts contre du Canadien en séries, de même que celle de l’équipe au fil de séquences de 11 ou 12 matchs en saison régulière. C’est loin d’être une surprise, les victoires signées par l’équipe en début de saison étaient d’abord attribuables à l’excellent travail du gardien et de la défense, alors que la production offensive était au rendez-vous. Or, cela ne s’est pas transporté après le 23e match de la saison.
Tableau 1
Tableau 1 (Source: RDS)

Imputez les insuccès du Canadien à la blessure de Carey Price autant que vous le voulez, il reste que le manque de production offensive est indéniable. La moyenne de buts pour du club a baissé de près de deux buts par match entre les deuxième et troisième segments de la saison régulière. Le Canadien a graduellement retrouvé sa touche offensive à mesure que la saison avançait, mais plus souvent qu’autrement, le rendement de cette attaque davantage à celle des séries de 2015 plutôt qu’à celle qui a brillé en début de saison dernière.
Bien sûr, même une moyenne de buts pour respectable n’aurait pu compenser pour la moyenne de buts alloués par match. Au cours des cinq derniers segments de la saison régulière, le Canadien a alloué en moyenne 0.85 but de plus que l’adversaire par match.Lorsque Price est tombé au combat, la production offensive de l’équipe a fait un grand pas de recul au pire moment. S’il y a une leçon à retenir, c’est que le Canadien doit trouver une façon de générer plus d’attaque lorsqu’il fait face à l’adversité, que ce soit en séries ou lorsque des joueurs clés sont affectés par des blessures.
2. Place à amélioration sur les unités spéciales
 Au cours des séries de 2015, les unités spéciales du Canadien – autant l’avantage numérique que le désavantage numérique – ont offert un piètre rendement sans précédent. De toutes les équipes ayant atteint les demi-finales d’Association depuis 2005-2006, le Canadien a non seulement affiché le pire pourcentage d’efficacité sur le jeu de puissance (5,5 %), il a de plus offert le deuxième pire rendement en désavantage numérique avec 30 %. Le Canadien a-t-il fait les ajustements en 2015-2016?
Le graphique ci-dessous montre le rendement des unités spéciales de chacun des 30 clubs de la LNH au cours de la dernière saison. La performance du Canadien lors des séries de 2015 n’est pas affichée dans ce tableau car ce rendement est si aberrant qu’il n’est pas comparable à celui d’une saison régulière de 82 matchs. N’empêche, on note néanmoins une amélioration puisque le Canadien s’est déplacé de l’extrémité gauche supérieure du tableau vers la portion droite inférieure.
Tableau 2
Tableau 2 (Source: RDS)

Le Canadien a donc progressé en désavantage numérique, mais il demeure du côté gauche du graphique parce que son jeu de puissance continue d’être inefficace. Les points verts entourant le logo du Canadien représentent les six autres clubs canadiens de la LNH. Comme nous le savons, aucune de ces équipes ne s’est qualifiée pour les séries cette année, ce qui n’est visiblement pas une coïncidence.
Les points bleus représentent quant à eux les huit équipes prenant toujours part aux séries à l’heure actuelle. Le fait qu’elles se retrouvent pour la plupart dans la portion inférieure droite du graphique est une autre preuve qu’un rendement équilibré des unités spéciales est essentiel pour connaître du succès en séries.
3. Améliorer le pourcentage d’efficacité des tirs en lançant de moins loin
Au basketball, les tirs de loin, lorsqu'ils entrent dans le panier, se traduisent par une récompense - un troisième point. Il n'y a pas de telle récompense au hockey. Des occasions de marquer peuvent être créées en provenance de la ligne bleue, mais la plupart sont le résultat de jeux à proximité du filet, en étant la première équipe sur la rondelle et en récupérant des retours de lancers errants. L’an dernier, j’ai conclu que le CH avait lancé la rondelle de  plus loin que toutes les autres équipes s’étant qualifiées pour le deuxième tour éliminatoire.
Afin de déterminer si le Canadien a eu sa leçon, j’ai comparé la distance moyenne des tirs de l’équipe et le pourcentage d’efficacité des lancers à 5 contre 5 aux mêmes statistiques compilées en 2015-2016. Afin d’amener une autre perspective, j’ai ajouté les statistiques des 29 autres clubs de la LNH. Ce qu’on remarque dans le graphique qui suite, c’est qu’il y a une relation directe entre améliorer son pourcentage d’efficacité sur les lancers en réduisant la distance parcourue par la rondelle.
Tableau 3
Tableau 3 (Source: RDS)

Le Canadien a réduit la distance de ses lancers en 2014-2016, ce qui lui a permis d’améliorer son pourcentage d’efficacité et de se positionner le centre du graphique. Ces résultats prouvent que des changements progressifs peuvent avoir un impact certain.
Les points bleus représentent encore les équipes n’étant toujours pas éliminées au cours des présentes séries. Comme vous pouvez le remarquer, sept des huit clubs toujours actifs lancent d’une distance moyenne égale ou inférieure à celle du CH. Cela montre que le Canadien doit continuer d’abaisser cette distance moyenne afin de rejoindre le peloton de tête.
4. Ne pas tarder à s’inscrire à la marque
Le Canadien a éprouvé des difficultés à donner le ton aux matchs de séries auxquels il a pris part en 2015 en étant incapable de marquer tôt dans ces duels face aux Sénateurs et au Lightning. Au fil du dernier parcours éliminatoire du Canaidne, le premier but de l’équipe est survenu en moyenne à mi-chemin en deuxième période (33:38). Au terme de la finale de l’Association de l’Ouest, les Blackhawks de Chicago, éventuels champions de la coupe Stanley, marquaient en moyenne leur premier but de la rencontre après 14 minutes et 48 secondes de jeu, soit près de 20 minutes avant le Canadien.
Le graphique qui suit compare les statistiques du Canadien à cet égard lors des séries de 2015 à celles de la dernière saison régulière. L’an dernier, le Canadien inscrivant en moyenne son premier but en toute fin de première période (19:14), une amélioration de 14 minutes par rapport aux séries de 2015.
Tableau 4
Tableau 4 (Source: RDS)

Plusieurs facteurs peuvent expliquer les succès du Canadien lors du premier quart de la dernière campagne (les matchs 1 à 21) et l’un d’entre eux est certainement leur habileté à faire scintiller la lumière rouge rapidement. Les Montréalais ont marqué lors des 10 premières minutes d’un match en neuf occasions au fil des 21 premières rencontres du calendrier et sont parvenus à compter en première période dans 62 % de ces matchs. En moyenne, lors des matchs no 1 à 21, le CH marquait lors de la 17eminute de jeu (16:44).
Pour connaître du succès la saison prochaine, le Canadien se doit de marquer rapidement dans une rencontre. Les équipes qui parviennent à prendre le contrôle d’un match dès le premier vingt sont généralement plus en mesure de suivre leur plan de match, de surfer sur le momentum et d’avoir un impact sur la foule, que ce soit pour énergiser ses partisans à domicile ou pour calmer les spectateurs sur la route.
La saison prochaine, le Canadien se doit de continuer à bâtir sur ce qu’il a amélioré l’an dernier, notamment l’unité de désavantage numérique ou sa capacité à marquer tôt dans un match. Parallèlement, les Montréalais ne doivent pas laisser l’adversité affecter leurs résultats comme ce fut le cas pour le rendement du jeu de puissance après la blessure de Price. Si le Canadien y parvient, l’organisation, les joueurs et leurs fans ont plus de chances de voir leurs attentes être satisfaites.

LNH: tous prêts pour la loterie du samedi soir

http://www.985sports.ca/hockey/nouvelles/

Publié par 98,5 fm pour 98,5fm Sports le vendredi 29 avril 2016 à 17h46.
LNH: tous prêts pour la loterie du samedi soir
Bill Daly, lors du repêchage de 2015/PC
(98,5 Sports) - Des millions de Canadiens attendent le résultat de certaines loteries, le samedi soir. C'est toutefois celle de la Ligue nationale de hockey qui risque d'attirer le plus de téléspectateurs le 30 avril.
Dès 20 heures, un grand nombre d’amateurs de hockey seront rivés à leur écran de télévision afin de voir laquelle des 14 équipes n'ayant pas participé aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley remportera le gros lot.
La loterie annuelle de la Ligue nationale déterminera le rang de sélection de celles-ci en vue du prochain repêchage du circuit, mais dans une formule révisée.
Pour la toute première fois depuis l'instauration de ce format, trois tirages différents auront lieu afin de déterminer les trois premières équipes qui sélectionneront lors de la séance de repêchage du circuit Bettman le mois prochain.
Les chances de remporter la deuxième ou la troisième loterie augmenteront de manière proportionnelle, selon l'équipe qui obtiendra le premier choix.
Les Maple Leafs de Toronto, qui ont conclu au dernier rang du classement général, ont 20 pour cent des chances de décrocher le premier choix, mais les 14 équipes exclues des séries peuvent tout de même espérer l'emporter.
Le Canadien de Montréal détient cinq pour cent des chances d'obtenir le premier rang tant désiré.
Au cours des quatre dernières années, l'équipe qui avait le plus de chances de l'emporter n'a pas décroché le premier choix, mais elle l'a fait six fois en 21 tirages dans l'histoire de la Ligue.
La dernière fois que la formation ayant amassé le moins de points a choisi au premier rang fut en 2010, quand les Oilers d'Edmonton ont jeté leur dévolu sur Taylor Hall.
Après les trois tirages, les 11 équipes restantes obtiendront leur rang de sélection dans l'ordre inverse de leur position finale au classement général. L'ordre de sélection des 16 autres équipes sera déterminé à la fin des séries éliminatoires.
Selon plusieurs observateurs, l'Américain Auston Matthews, un attaquant de six pieds deux pouces et 194 livres, devrait être choisi au tout premier rang. Il a récolté 46 points, dont 24 buts, en 36 rencontres dans la Ligue nationale suisse. Les ailiers finlandais Patrick Laine et Jesse Puljujarvi pourraient aussi être considérés par certaines équipes.
Le Québécois Pierre-Luc Dubois, des Screaming-Eagles du Cap-Breton, est le meilleur espoir nord-américain et pourrait être sélectionné parmi les cinq premiers patineurs.
Le repêchage se tiendra les 24 et 25 juin au First Niagara Center de Buffalo.
(Avec La Presse Canadienne)

Les Ducks montrent la porte à Bruce Boudreau

http://www.985sports.ca/hockey/nouvelles/

Publié par 98,5 fm pour 98,5fm Sports le vendredi 29 avril 2016 à 12h54. Modifié à 13h10.
Les Ducks montrent la porte à Bruce Boudreau
Bruce Boudreau/LNH.com
(98,5 Sports) - Les Ducks d'Anaheim ont congédié leur entraîneur Bruce Boudreau, vendredi, après avoir été éliminés dès le premier tour des séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey.
Boudreau n'a donc pu empêcher l'histoire de se répéter ce printemps.
L'entraîneur a connu des succès exceptionnels lors du calendrier régulier à la barre des Ducks, guidant l'équipe à quatre championnats d'affilée de la section Pacifique et à un palmarès de 208-104-40 en presque cinq saisons.
Mais les quatre dernières saisons des Ducks ont pris fin abruptement avec une défaite lors d'un septième match à domicile en séries éliminatoires.
Les Ducks ont ainsi gaspillé une avance de 3-2 dans leurs séries ces quatre dernières années, culminant avec le revers de 2-1 face aux Predators de Nasvhille au premier tour cette saison.
Les Ducks avaient atteint la finale de l'Association de l'Ouest la saison dernière, s'inclinant en sept matchs face aux Blackhawks de Chicago. C'était la deuxième année d'affilée que les Ducks étaient éliminés par les éventuels champions de la coupe Stanley.
(Avec Associated Press)

L'Association des joueurs donne le feu vert à l'expansion

http://www.985sports.ca/hockey/nouvelles/

Publié par 98,5 fm pour 98,5fm Sports le vendredi 29 avril 2016 à 12h22. Modifié à 12h29.
L'Association des joueurs donne le feu vert à l'expansion
Gary Bettman/PC/Mark Humpfrey
(98,5 Sports) - L'Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey (AJLNH) et les dirigeants de la Ligue nationale se sont entendus relativement aux règles qui seraient mises en vigueur advenant une expansion dans le circuit Bettman.
Le comité exécutif de la LNH n’a pas encore recommandé une expansion auprès du conseil d'administration du circuit, mais advenant le cas, un obstacle de taille est désormais écarté.
Le cas le plus délicat est celui touchant aux clauses de non-échange et de restrictions de déplacements comprises dans les contrats des joueurs.
Peu importe la formule qui sera privilégiée si un repêchage doit avoir lieu, l’exercice devient ardu quand des joueurs ont des clauses de non-échange pures et simples, ou qu’ils ne désirent pas être échangés à telle ou telle équipe.
L'entente survenue entre les deux parties signifie que tout le monde s'entend sur la procédure à suivre advenant une expansion.
Si la LNH désire procéder à un élargissement de ses cadres en vue de la saison 2017-2018, elle doit aviser les directeurs généraux des équipes avant le repêchage de 2016, prévu au mois de juin.
(D’après TSN)

vendredi 29 avril 2016

Cinq problèmes et autant de solutions pour relancer le Canadien la saison prochaine

http://www.rds.ca/hockey/canadiens/

Andrei Markov et P.K. Subban
Andrei Markov et P.K. Subban (Source d'image:Getty)

Andrew Berkshire

Le Canadien fait présentement face à une tâche titanesque. Il reste deux saisons au contrat de Carey Price, celui-ci étant actuellement considérablement sous-payé. Ces deux années sont celles où le CH a les meilleures chances de remporter la Coupe Stanley. Après celles-ci, soit que Carey Price sera significativement mieux rénuméré alors qu’il sera plus vieux, soit qu’il choisira de poursuivre sa route sous d’autres cieux, aussi improbable que cette option puisse paraître.
Ainsi, la prochaine saison sera probablement l’une des deux plus importantes des dix prochaines années. La confiance à l’égard de la direction pour gérer cette situation s’est grandement ternie la saison dernière, car elle a gardé les bras croisés alors que l’équipe subissait le pire effondrement de l’histoire de la franchise.
Afin de déterminer comment il est possible de s’améliorer, il faut d’abord identifier les éléments qui sont allés de travers. Voici les cinq principales causes de l’effondrement du Canadien et cinq façons de s’améliorer pour la prochaine saison.
Les cinq principales causes de l’effondrement :
1) Les blessures – La principale cause de l’effondrement du CH est la plus évidente et la moins contrôlable. La perte de Carey Price a fait chuter le pourcentage d’arrêts du Canadien de .925 à .903, un résultat dévastateur. L’équipe aurait dû être en mesure de compenser ce résultat, même si Brendan Gallagher fut sur la touche lors du mois de décembre, mais éventuellement l’accumulation de blessures fut simplement trop importante.
Lorsque Jeff Petry a commencé à subir les conséquences d’une hernie sportive en décembre, il était déjà probablement trop tard pour sauver la saison sans avoir à sacrifier le futur de l’équipe ou changer drastiquement le système de jeu. La cascade de blessures survenue en 2016 est souvent soulevée, mais ce sont les premières blessures qui ont fait le plus de dommages.
2) Le manque d’ajustement – Pour une raison quelconque, le personnel d’entraîneurs du Canadien a eu le sentiment que l’équipe pouvait continuer de jouer de la même façon avec la recrue Mike Condon comme gardien partant que lorsque Price était devant le filet. Cela résulta, bien évidemment, en un désastre. Contrairement à la croyance populaire, le Canadien ne pratique pas un excellent système défensif. Celui-ci est très poreux et il l’a toujours été depuis l’arrivée de Michel Therrien, mais cela n’a que bien peu d’incidence avec Price devant le filet. Cependant, Mike Condon n’est pas Price.
La réticence à changer de stratégie pour enlever de la pression des épaules de Condon fut un élément déterminant. La réalité est qu’il n’est pas possible de diriger l’équipe que l’on aimerait avoir dans la LNH, il faut diriger les éléments que l’on a entre ses mains. Si le Canadien avait adopté une approche similaire à celle des Ducks d’Anaheim, alors que ces derniers ne parvenaient pas à marquer et qu’ils ont commencé à jouer la trappe de façon très structurée, la saison aurait pu finir de manière très différente.
3) Ne pas faire confiance aux joueurs offensifs – Therrien est souvent critiqué pour ne pas faire confiance aux jeunes joueurs, mais cela n’est pas toujours justifié. Il est cependant vrai qu’il ne fait pas confiance aux joueurs dont le jeu s’axe sur l’attaque, et avec l’équipe qui peinait à marquer, il fut difficile de remporter des parties. Therrien a insisté sur le fait que Galchenyuk n’était pas encore prêt à assumer un rôle plus important en début de saison, mais il se classait au 17e rang de la LNH pour les chances de marquer générées proportionnellement à son temps de jeu en date du 14 janvier, soit lorsqu’il fut placé au centre.
Galchenyuk est un exemple parmi tant d’autres, alors que Therrien a préféré placer Paul Byron sur l’un des deux premiers trios au détriment de joueurs ayant de meilleures habiletés offensives comme Sven Andrighetto ou Daniel Carr, n’oubliant pas que Charles Hudon est demeuré à St-John alors qu’il a marqué 28 buts cette saison pendant que Jacob de la Rose était avec le grand club.
C’est le même genre de raisonnement qui a mené la Canadien à se défaire d’Alex Semin, maintenant champion de la Coupe Gagarine dans la KHL. Semin n’était d’aucune façon un sauveur pour le Canadien, plusieurs aspects de son jeu méritant d’être critiqués, mais il a pourtant produit des points à égalité numérique au même rythme que David Desharnais. Sa perte a forcé des joueurs moins talentueux à assumer des rôles plus importants dans l’alignement. Cet effet s’est fait ressentir dans tout l’alignement et a engendré plusieurs faiblesses.
4) Les sorties de zone – La principale raison pour laquelle le Canadien a connu des ennuis dans sa zone défensive est assez simple, sans être imputable au talent de l’équipe. Lors des deux dernières saisons, aucune autre équipe n’a tenté de dégager la rondelle depuis son territoire défensif plus souvent que le Canadien. Cela a mené a un grands nombre de revirements le long des rampes et a permis à l’adversaire de passer plus de temps en zone offensive avec le disque après qu’il eut repris possession de la rondelle en zone neutre.
Il peut s’agir d’un outil utile en cas de situation d’urgence. Cependant, une équipe qui aligne autant de défendeurs habiles en possession du disque que le Canadien ne devrait pas être en tête de la ligue pour les dégagements effectués depuis son territoire défensif. Elle devrait plutôt effectuer des jeux générant de l’attaque depuis son territoire défensif. C’est sûrement le changement plus important que le Canadien peut effectuer à son système de jeu avant d’entamer la prochaine saison.
La provenance des lancers décochés par P.K. Subban
(Source: SportlogIQ)
5) L’avantage numérique – Le Canadien a confié cette responsabilité à tous ses assistants-entraîneurs, à l’exception de Stéphane Waite, et les résultats furent toujous les mêmes: médiocres. Maintenant, il semble que le Tricolore va devoir regarder à l’extérieur de son organisation pour rehausser ses stratégies au sujet de l’avantage numérique. Toutefois, le problème semble d’abord être que le CH ne sait même pas ce qui ne va pas sur l’attaque à cinq.

En entrevue avec Phillippe Cantin, Therrien a attribué le blâme pour les difficultés de l’avantage numérique sur le manque de chimie et de maturité. Cela ne fait aucun sens pour une équipe qui est essentiellement la même depuis plusieurs années. Le Canadien semble avoir de la difficulté à exploiter les forces de ses joueurs sur l’avantage numérique, l’exemple le plus frappant étant que P.K. Subban est positionné sur le mauvais flanc.
Il y a d’autres raisons expliquant l’effondrement de l’équipe, le manque de talent offensif sera souvent mentionné. Mais ce sont les cinq plus importantes. Que peut faire le Canadien pour redevenir un prétendant aux grands honneurs dès l’an prochain?
Cinq solutions pour le Canadien :
1) Avoir plus de prodonfeur offensivement/faire confiance aux joueurs offensifs – À la fin de la saison, Marc Bergevin a mentionné qu’une manière de compenser le fait de ne pas pouvoir compter sur un grand nombre de marqueurs était de répartir de façon plus équlibrée la production offensive sur les diverses lignes. Il a raison. Malheureusement, le Canadien a collectionné les joueurs de quatrième trio ces dernières années.
Heureusement pour le Canadien, il y a beaucoup de marqueurs qui seront disponibles cet été. Peu importe qu’il souhaite frapper un grand coup avec un joueur comme Steven Stamkos ou Kyle Okposo, ou qu’il soit à la recherche d’un marqueur n’ayant pas peur de se salir le nez comme Andrew Ladd ou Troy Brouwer, l’opportunité sera là.
Le Canadien peut également compter sur des jeunes talenteux qui sont prêts à faire le saut dans la grande ligue en Hudon, Andrighetto et Carr, alors que l’étoile de Frolunda Artturi Lehkonen pourrait rendre les choses encore plus intéressantes. Cependant, pour améliorer sa profondeur, le Canadien devra se départir de plusieurs avants moins talentueux et il devra être prêt à ce que ces jeunes joueurs commettent des erreurs pour mieux apprendre de celles-ci.
2) Embaucher un spécialiste de l’avantage numérique – Le Canadien a tout essayé à l’interne pour faire fonctionner l’avantage numérique. Lors des trois dernières années, il s’est classé au 28e rang de la LNH avec un faible taux de succès de 16.6% en saison régulière. En séries éliminatoires, c’est encore pire: il a un taux de succès de seulement 14.4% sur l’avantage numérique. La saison dernière, l’équipe a engagé un conseiller à temps partiel en Craig Ramsay, mais cela n’a pas porté fruit. Quelqu’un doit s’occuper de l’avantage numérique à temps plein, une personne qui a historiquement eu du succès dans cette facette du jeu. Guy Boucher serait un excellent choix si lui et Therrien sont en mesure de travailler ensemble.
Le Canadien s’est seulement classé au 27e rang pour les chances de marquer générées par minute sur l’avantage numérique en 2015-16, un résultat qui n’est clairement pas satisfaisant.
3) Être malléable – Il y aura des blessures. Personne ne pouvait prédire que Price glisserait sur une rondelle à Edmonton et qu’il manquerait la quasi totalité du calendrier. Ainsi, les critiques a posteriori voulant que le CH n’ait pas eu un meilleur gardien substitut au début de la saison n’ont pas leur raison d’être, mais le personnel d’entraîneurs et la direction doivent être prêts à changer leurs plans et stratégies si, et quand il y aura des blessures.
4) Améliorer l'efficacité des sorties de zone – Le principal changement de stratégie entre 2015-16 et 2016-17 se doit d’être que les défenseurs, plus spécifiquement P.K. Subban, devront être encouragés à garder possession du disque dans leur territoire défensif. L’un des principaux changements que le personnel d’entraîneurs a apporté au jeu de Subban est qu’il se défait plus souvent de la rondelle le long des rampes. Les trois saisons avant celle-ci, le taux de dégagements de Subban depuis son territoire défensif était très stable: entre 12 et 16% de ses sorties de zones étaient des dégagements. Cette saison, ce chiffre a grimpé à 26.9%.
Les résultats sont sans équivoque. Subban accordait 7.3 tentatives de tir en moins à l’adversaire que la moyenne de l’équipe pour chaque 60 minutes passées sur la patinoire en 2012-13, année où il remporté le Norris. Ce chiffre est passé à 4.58 en 2013-14, puis à 4.94 en 2014-15. Cette saison, le Canadien a accordé seulement 1.89 tentative de tir en moins pour chaque 60 minutes de jeu lorsque Subban était sur la glace plutôt que sur le banc. L’impact défensif de Subban était aussi parmi le top-30 de la LNH, maintenant il est sous la moyenne de la ligue.
5) Ne pas paniquer – Ceci peut sembler être une bonne excuse, mais la réalité est que la plupart des raisons expliquant l’effondrement du Canadien la saison dernière étaient incontrôlables (blessures), ou encore il s’agit de petits détail qu’il suffit d’ajuster. Essentiellement, le Canadien demeure une très bonne équipe, surtout s’il est en santé, mais tout ce qui pouvait aller de travers la saison passée est allé de travers. La dernières chose que le CH doit faire c’est briser un groupe de joueurs talentueux.

Oshie complète un tour du chapeau en prolongation et les Caps gagnent 4-3

http://www.985sports.ca/hockey/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le vendredi 29 avril 2016 à 00h59. Modifié par Jean-François Cyr à 06h53.
Oshie complète un tour du chapeau en prolongation et les Caps gagnent 4-3
Photo: AP
WASHINGTON - T.J. Oshie a marqué son troisième but du match à 9:33 en prolongation et les Capitals de Washington ont battu les Penguins de Pittsburgh 4-3, jeudi, alors que débutait cette confrontation de deuxième tour dans l'Est.
Oshie a soulevé la foule en contournant le but adverse du côté droit. La séquence a été étudiée par les officiels, qui ont conclu que la rondelle a dépassé de peu la ligne rouge, au grand dam de Matt Murray et des Penguins.

«Un tour du chapeau qui fait gagner votre équipe en prolongation, c'est le genre de choses dont vous rêvez quand vous êtes petit et que vous êtes seul à jouer dans la cour arrière, a dit Oshie. C'était fabuleux de mettre fin au match de cette façon-là.»

Le deuxième match sera présenté samedi soir, encore une fois à Washington.

Andre Burakovsky a aussi fait mouche pour Washington, qui a pu compter sur 42 arrêts de Braden Holtby.

Ben Lovejoy, Evgeni Malkin et Nick Bonino ont riposté pour les Penguins. Murray a bloqué 31 tirs.

Alexander Ovechkin a obtenu une passe, tandis que Sidney Crosby a fini le match avec un différentiel de moins 3.

Les premiers choix des repêchages de 2004 et 2005 croisent le fer en séries pour la première fois depuis 2009.

«Ce n'était ni notre meilleur match ni notre pire, a dit Matt Cullen, des Penguins. Mais quoi qu'il en soit, ça n'a pas été suffisant.»

Bonino avait créé l'impasse 3-3 à 8:42 en troisième période. Il a marqué sur un tir du cercle gauche, après avoir saisi la passe de Carl Hagelin.

Burakovsky a fait 1-0 Capitals à mi-chemin au premier vingt, sur le rebond d'un tir de Jason Chimera.

Le deuxième engagement a donné lieu à trois buts en une minute et demie.

Lovejoy a nivelé le score à 10:40 sur un rebond, après une belle percée de Bonino.

Malkin a répliqué 57 secondes plus tard avec un revers dans le haut du filet, d'un angle peu évident. Il en est déjà à huit points en séries, incluant trois buts.

Oshie a ensuite créé l'égalité 2-2 à 12:10, en échappée. Son tir vif a battu Murray au-dessus de l'épaule gauche.

Oshie est revenu à la charge en début de troisième tiers, sur une séquence amorcée par Alexander Ovechkin. Le Russe a vu son tir bloqué et la rondelle s'est retrouvée sur le bâton de l'Américain, qui a marqué avec un tir bas du revers.

Bonino allait toutefois prolonger le débat, avant qu'Oshie joue à nouveau les héros.

«Les deux clubs vont faire des ajustements, mais je crois qu'on peut s'attendre à une très bonne série», a dit Oshie.
Le but de T.J. Oshie en prolongation

jeudi 28 avril 2016

Les Predators remportent le match no 7 et éliminent les Ducks

http://www.rds.ca/hockey/lnh/

Predators 2 - Ducks 1

JEUDI, 28 AVR. 2016. 00:40

ANAHEIM, Calif. - Pekka Rinne a effectué 36 arrêts et les Predators de Nashville ont éliminés les Ducks d'Anaheim en remportant le septième match de leur série de premier tour 2-1, mercredi.
Colin Wilson et Paul Gaustad ont touché la cible en première période et Rinne s'est chargé du reste pour les Predators, qui affronteront les Sharks de San Jose lors du deuxième tour.

Ryan Kesler a rendu les choses intéressantes en marquant après 1:45 de jeu en troisième période lors d'un avantage numérique des Ducks. Toutefois, Rinne a fermé la porte par la suite.
Rinne s'est dressé deux fois devant Corey Perry avec un peu plus d'une minute à jouer. Il a dû résister à une dernière charge des Ducks dans les derniers instants de la rencontre, mais les Ducks ont été incapables de niveler le pointage.
Frederik Andersen a effectué 18 arrêts devant le filet des Ducks, qui sont éliminés dès le premier tour après avoir remporté le titre de leur section pour une quatrième saison de suite.
Les Ducks sont devenus la première équipe de l'histoire de la LNH à être éliminée à domicile lors d'un match numéro sept lors de quatre saisons consécutives. À chaque fois, les Ducks ont échappé une avance de 3-2 dans la série.

mercredi 27 avril 2016

Doris Labonté au sujet de Vincent Lecavalier : « Un joueur comme ça, ça ne s'oublie pas »

http://www.rds.ca/hockey/lnh/

Vincent Lecavalier
Vincent Lecavalier (Source d'image:Getty)

Nicolas Landry

MONTRÉAL – Doris Labonté éclate d’un rire juvénile quand on lui demande si l’imminence du départ à la retraite de Vincent Lecavalier lui a donné un coup de vieux.
Il y a 20 ans, c’est Labonté qui avait convaincu Lecavalier d’oublier sa première idée et de lever le nez sur les rangs universitaires américains pour venir lancer sa carrière dans le circuit junior québécois. L’Océanic de Rimouski, dont il était à l’époque le directeur général, avait frappé un grand coup en repêchant le grand adolescent de L’Île-Bizard au quatrième rang du repêchage de la LHJMQ.
« Ça allait devenir un premier choix de toute la Ligue nationale. On a été chanceux à l’Océanic, on en a eu deux comme lui. Ça ne s’oublie pas », dit Labonté, qui dégage à l’autre bout du fil la même vigueur et la couleur qui l’ont distingué pendant la dizaine d’années qu’il a passées comme DG et entraîneur-chef de l’équipe de toute une région.
Rescapé du naufrage des Lynx de Saint-Jean, l’Océanic n’en était qu’à sa deuxième année d’existence quand Lecavalier est débarqué sur son pont en 1996. L’équipe était déjà bien installée dans sa communauté et avait eu le temps de s’amouracher d’un premier joueur vedette, un prolifique buteur à saveur locale du nom d’Allan Sirois. Mais Lecavalier a été son premier vrai gros nom, le pionnier d’une série de surdoués qui allaient éventuellement suivre ses traces jusqu’à la LNH.
« C’était tout un morceau, s’émerveille encore Labonté, qui avait détecté son spécimen rare alors qu’il évoluait pour les Hounds du Collège Notre Dame, en Saskatchewan. J’étais allé le voir jouer en Nouvelle-Angleterre, dans un tournoi de printemps, à la fin de la première année de l’Océanic. Il jouait avec des gars plus vieux et on pouvait voir, c’était facile à prédire, qu’il allait devenir ce qu’il est devenu. »
Au-delà des victoires qui ont résulté de ses succès sur la patinoire – il a connu une saison de 102 points dès l’âge de 16 ans – Lecavalier a, par sa simple présence, procuré à l’Océanic une crédibilité instantanée. L’année suivante, le grand numéro 4 avait convaincu son bon ami Brad Richards de venir le rejoindre au Québec, un ajout qui a pavé une autoroute entre le Bas-St-Laurent et les provinces maritimes. Derrick Walser, Aaron Johnson et Thatcher Bell ont fait partie d’un premier contingent de joueurs anglophones à avoir été attirés par la culture développée à Rimouski, culture dont l’héritier ultime fut un certain Sidney Crosby.
« À notre première année, c’est moi qui s’occupait du recrutement, raconte Labonté. J’avais la liste de Saint-Jean et j’appelais les joueurs un à un pour voir s’ils allaient se présenter au camp d’entraînement. Je me faisais répondre : ‘Rimouski? Je ne suis pas sûr que je vais aller là, c’est trop frette.’ Ça commençait mal en maudit! »
« Mais l’arrivée de Vincent a été un déclic, poursuit Labonté. Qu’un gars de ce calibre-là dise qu’il croyait pouvoir se développer chez nous, ça a été gros. Allan a donné beaucoup pour la région, mais Vincent a ouvert la porte aux joueurs qui auraient levé le nez sur Rimouski à l’époque. »
Un gentleman qui pouvait japper
Rapidement, Lecavalier a fait bonne impression dans son nouveau milieu.
« C’était un gentleman, un gars de parole, un gars entier, se souvient Labonté. J’ai toujours dit que c’était un pur-sang, Vincent. De la force brute. Un grand gars fort, solide et un bon patineur. Quand j’entends dire aujourd’hui qu’il est devenu trop lent pour la LNH, je ne pense pas que ça a rapport. C’est de la fumée. »

S’il était docile à l’extérieur de la patinoire, Lecavalier devenait un étalon plus difficile à contrôler une fois qu’il revêtait son uniforme turquoise. Le gentilhomme demeurait alors au vestiaire et cédait le plancher à un féroce compétiteur.
Vincent Lecavalier
Vincent Lecavalier (Source: Getty)
« Tu sais, un entraîneur veut des gars de caractère. Mais les gars de caractère, ce ne sont pas des ti-minous. Ce sont des gars qui jappent de temps en temps, mais c’est toujours dans le but de faire avancer leur équipe. Ce n’est rien d’égoïste. Vincent, c’était comme ça », illustre son ancien patron.

« Après qu’il eut atteint la Ligue nationale, je faisais le ménage dans mes vieilles cassettes et je regardais des matchs qu’il avait joués à sa dernière année avec nous autres, au printemps 1998. Je regardais comment il jouait au hockey, son patin, son contrôle de rondelle. À 17 ans, il était tellement solide! Il lui arrivait de se pogner avec des gars de 19 ans au bout du poing. Pas une tonne, mais je me rappelle d’une fois à Gatineau. Ce n’était pas la place pour aller faire le fanfaron! Mais le gars était après lui et à moment donné, il s’est retourné et a lâché les gants. Il l’a fait une couple de fois aussi dans la Ligue nationale. »
C’est toutefois la grande classe de Lecavalier qui a surtout marqué son ancien DG. Même après son passage chez les pros, celui qui a vu son numéro être retiré par l’Océanic en 2004 a continué de s’impliquer dans la communauté de Rimouski en collectant des fonds, par le biais de sa fondation, pour le développement du hockey mineur de la région. Le retour annuel au bercail, le temps d’un tournoi de golf, fut pendant plusieurs années une tradition estivale qui enchantait Doris Labonté.
« Il venait, j’allais le chercher à l’aéroport et d’une année à l’autre, il ne changeait pas. Quand Guy Boucher était devenu coach à Tampa, ça lui avait donné un deuxième souffle. Il avait espoir que ça allait bien se passer, on aurait dit que ça l’avait rajeuni de dix ans. »
« Le gars qu’on attendait »
Après s’être liés d’amitié à Notre Dame, Richards et Lecavalier se sont retrouvés à Rimouski en 1997. Même si les deux étaient des joueurs de centre naturels, Labonté, qui avait remplacé Gaston Therrien à la barre de l’Océanic, a décidé de les réunir sur un même trio en mutant sa recrue sur l’aile gauche.
Les deux complices ont chacun terminé la saison avec 115 points. Lecavalier a enfilé 44 buts tandis que Richards s’est imposé comme l’un des meilleurs fabricants de jeu de la province en récoltant 82 passes. Mais malgré la chimie évidente qui opérait entre les deux, Labonté croyait que Lecavalier avait besoin d’être mieux entouré pour atteindre son plein potentiel.
Ce mentor, les dirigeants rimouskois l’ont trouvé à Detroit. Après trois saisons passées avec les Cataractes de Shawinigan, Alexandre Jacques, un choix de sixième ronde des Red Wings, faisait la navette entre la Ligue américaine et l’ECHL quand Labonté s’est mis dans la tête de le rapatrier. Accompagné d’André Jolicoeur, qui était à l’époque le président du conseil d’administration de l’Océanic, il s’est rendu dans la ville de l’automobile pour négocier avec le directeur général des Wings Ken Holland.
« Il nous avait laissé écouter la partie et après, on était allé dans son bureau, raconte Labonté. Il se demandait bien qui étaient ces deux gars du Québec qui avaient pris l’avion jusqu’à Detroit! À moment donné, il sort une fiche et nous montre le salaire garanti de Jacques. Je me souviens de m’être alors tourné vers mon patron, qui lui s’était contenté de dire : ‘Pas de problème’. »
Avec la promesse que son prospect allait bel et bien jouer sur le même trio que Vincent Lecavalier, Holland a laissé partir Alexandre Jacques. Ce dernier a amassé 40 points en 24 matchs de saison régulière et 22 autres en dix matchs de séries avec l’Océanic.
« Ça a changé Vincent, maintient Labonté. Il allait bien avant ça, mais il est allé encore mieux après. Quand Alexandre Jacques est débarqué, Vincent a changé de vitesse. À partir de ce moment-là, il n’y avait plus de questions à savoir qui allait sortir premier ou deuxième au repêchage de la LNH. »
En 1998, à Buffalo, le Lightning de Tampa Bay a effectivement placé son avenir dans les mains du grand Québécois. David Legwand et Brad Stuart, respectivement repêchés par les Predators de Nashville et les Sharks de San Jose, ont complété le podium cette année-là.
La carrière professionnelle de Lecavalier, que le propriétaire du Lightning de l’époque, Art Williams, avait proclamé le « Michael Jordan du hockey », a démarré relativement tranquillement. Des saisons de 28 et 37 points, notamment, ont précédé son éclosion et son accession au statut de joueur vedette confirmée en 2004 quand, à l’âge de 24 ans, il a soulevé la coupe Stanley pour la première et unique fois de sa carrière.
« Certains disent qu’il n’avait pas de pression parce qu’il jouait dans un petit marché, mais ce n’est pas vrai, s’interpose Doris Labonté. Pas quand tu as 18 ans. Il avait les épaules larges physiquement, Vincent, mais mentalement aussi. Il a eu beaucoup plus de pression que les autres joueurs québécois de sa génération. Quand tu es premier de classe, il faut que tu assumes. Mais Vincent a été le gars qu’on attendait. »